Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal

Aujourd'hui, ça va faire un an que notre vie a pris un tournant.

Le jeudi 15 octobre 2015, nous avons dû nous rendre aux urgences maternité, le 16 octobre 2015 à 8h08, Liam naissait, le 17 octobre 2015 à 00h00, Liam partait rejoindre les anges.

Ce que j'ai appris par la suite, c'est que le 15 octobre est aussi la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal.

Mais qu'est-ce que c'est ?
"D’après l’OMS, le deuil périnatal concerne les parents et familles touchés par le décès survenu in utero, lors de la naissance, ou après quelques heures et jusqu’à 7 jours de vie. Qu’elle soit considérée comme une fausse-couche « tardive », ou suite à une interruption médicale de grossesse, cette mort représente toujours une épreuve traumatisante pour les parents endeuillés et doit faire l’objet d’un accompagnement à la fois médical et psychologique pour aider ces familles à se reconstruire.
Cela concerne 1 % des naissances par an en France."

Cependant, que l'enfant ai passé 1, 2 ou 9 mois dans le ventre, la perte est la même, on ne peut pas imaginer la douleur que ressenttent les personnes concernées.

"La douleur de la perte d'un bébé ne se mesure pas au nombre de semaines de grossesse ni en nombre de jours de vie, mais à la grandeur du rêve que portaient en lui ses parents "

Aujourd'hui, c'est toujours tabou, on n'ose pas en parler, car les générations précédentes se sentaient honteuses de ne pas réussir à faire un enfant en pleine santé.
Mais pourquoi se sentir honteux de ce que la nature ne nous donne pas ?
Il n'y a aucune honte à avoir.

Il faut sortir de ce cercle vicieux du tabou, car on garde pour soi, on n'en parle pas, on croit qu'on est seul dans cette situation, mais en aucun cas, on est seul dans une situation. Même dans le cas d'une maladie orpheline, les gens ne sont pas seuls dans ce cas, oui effectivement, ils peuvent se compter sur les doigts d'une main dans le monde. Mais pour le deuil périnatal, en France, c'est 7 000 familles par an !

Donc, non, nous ne sommes pas seuls à vivre ça. Il existe plein d'associations !

Si vous êtes confrontés à cette terrible épreuve, demandez des renseignements à votre hôpital, dans un premier temps, ce sont eux, le personnel médical hospitalier, qui est le plus apte à vous aider.
Ils doivent vous suivre ou du moins vous proposer des solutions pour vous aider à passer cette épreuve [un suivi psy spécialisé dans le deuil périnatal, ce n'est pas obligatoirement une thérapie), un rdv avec le cadre du service pour vous expliquer ce qu'il s'est passé...] Bref, il existe plein de choses pour les par'anges.

VOUS N'ÊTES PAS SEULS DANS CETTE EPREUVE !

Bien sûr, je ne peux pas vous dire qu'il faut absolument avancer coûte que coûte, chacun vit son deuil comme il le veut/peut.

Je peux simplement vous dire comment moi, je l'ai vécu : j'ai voulu avancer, continuer à vivre en l'honneur de mon fils. Cependant, avancer ne veut pas dire oublier... D'ailleurs, comment oublier ? C'est impossible !

Le deuil périnatal est une épreuve qui change notre vie, mais qui nous change également, au plus profond de nous. Tout ce que je peux rajouter, que j'ai déjà dit dans un autre article, c'est que si vous êtes entouré de gens bienveillants, ils vous aideront à porter votre fardeau et c'est bien plus facile de redécouvrir la vie quand on laisse les gens vous aider, ça ne fera pas de vous un assisté. Parfois, il faut reconnaitre qu'on a besoin d'aide, une fois qu'on a compris ça, le plus gros du travail est fait.

"La vie est comme un arc-en-ciel, il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs."

"La vie est très intéressante. Certaines de nos plus grandes douleurs deviennent nos plus grandes forces."

Ici, vous trouverez un livre, qui permet d'expliquer aux plus jeunes ce qu'il s'est passé.